Défense de la thèse sur "les sociologues français de l’entre-deux guerres et la tentation du politique"
Ma soutenance de thèse le 25 novembre 1997, salle André Siegfried de l’IEP Paris, fut l’occasion non seulement de marquer l’aboutissement d’un long parcours de près de sept ans où celle-ci passa du rang de thèse d’État à celle de thèse nouveau régime mais aussi un moment où l’originalité de ma démarche montra le peu de chances que j’aurais de rejoindre une chapelle à l’université.
Même si mon patron de thèse était reconnu, Serge Berstein, même s’il s’était évertué à réunir un jury dont la respectabilité pouvait favoriser une certaine légitimité de mon travail -, avec René Rémond, Michel Winock, Jean-François Sirinelli et Victor Karady,- à l’arrivée j’étais trop transversal. Diagonal aurait dit Roger Caillois.
Cet épisode illustre la nature de nos échanges pendant plus de quatre heures devant quatre-vingt personnes.
Les pré-rapports de René Rémond et de Jean-François Sirinelli donnaient le ton :
Le texte de la défense que je prononçais alors :
Et pour souligner toutes les pitreries et galéjades dont j’avais parsemé le texte, l’ami Philippe arriva au premier rang d’abord avec un groin de cochon puis, pour écouter les débats, une prothèse d’oreille géante.